Auto hébergement – Acte 1

Nous avons de plus en plus de supports de communication (pc, portable, smartphone, tablettes) et le fait de pouvoir tout synchroniser devient vite obligatoire. Des outils comme la suite Google par exemple (Gmail, agenda, contacts…) sont du coup très pratiques à utiliser. Mais se posent alors au moins deux problèmes : la dépendance à des outils qui peuvent fermer d’un jour à l’autre (cf les services Google qui s’arrêtent assez abruptement, dernier exemple en date Reader) ainsi que la question autour de ce qui est fait de nos données privées. C’est là que l’auto hébergement peut être une solution.

La machine et l’OS pour l’auto hébergement

Cela faisait un moment que j’avais envie de sauter le pas. Je viens de me lancer avec l’achat d’un poste sous Ubuntu qui fera office de serveur domestique. J’ai beaucoup hésité sur cet achat, j’ai décidé de partir sur un Shuttle XS35 avec processeur Atom. Je souhaitais une machine de faible encombrement (bureau déjà bien chargé) et de faible consommation (prévu pour tourner 7/7 et 24/24). En plus, c’est une machine sans ventilateur donc extrêmement silencieuse.

Une fois la machine à la maison, je suis parti sur Ubuntu 12.10 (dernière version en date). Mais j’ai eu pas mal de soucis de freeze (seul le curseur de souris bougeait, tout le reste était figé, en général au lancement d’une application qui pouvait être aussi bien Firefox que la logithèque par exemple).
Du coup, j’ai changé mon fusil d’épaule et je suis parti sur une installation de Ubuntu 12.04. En plus, c’est une version LTS (Long Term Support) qui sera maintenue cinq ans, soit jusqu’en avril 2017, ça laisse le temps de voir venir.

Les premières installations

Une fois la machine installée avec un OS stable, il nous faut maintenant installer le serveur web, qui sera un serveur LAMP (Linux, Apache, MySQL, PHP/Perl).
Il est possible de le faire en une ligne :

sudo apt-get install lamp-server^

Attention, le ^ final est important. Durant l’installation, il vous sera demandé d’entrer le mot de passer de l’administrateur mysql.

Ensuite, installons PHP5 avec les modules les plus couramment utilisés (gd pour le traitement d’images, mysql, curl, PHP en ligne de commande, les CGI et le module de développement) :

sudo apt-get install php5 php5-gd php5-mysql php5-curl php5-cli php5-cgi php5-dev

Le serveur web est maintenant opérationnel. Un lancement de l’url http://127.0.0.1 permet de le vérifier, « It works » ! 🙂
Autre incontournable en installation standard, PhpMyAdmin :

sudo apt-get install phpmyadmin

Normalement, phpMyAdmin devrait être accessible par l’url http://127.0.0.1/phpmyadmin. Si ça n’est pas le cas (comme sur mon poste), il suffit de créer un lien symbolique depuis le répertoire d’installation de phpmyadmin (/usr/share/phpmyadmin) vers le répertoire web /var/www :

sudo ln -sf /usr/share/phpmyadmin/ /var/www/phpmyadmin

Enfin, la dernière étape pour cette première série d’installation est pour moi l’installation de OwnCloud en suivant les commandes de ce lien.

C’est un des produits qui m’a poussé à tenter l’expérience de l’auto hébergement. Car sur le papier, le produit semble maintenant mature. Avec la possibilité de gérer et synchroniser ses fichiers, ses contacts, son agenda, ses photos… Le tout avec des clients Windows, Android, iOS. Et la possibilité de partager des fichiers avec des amis ou de la famille.
Bref, cela semble correspondre à ce que je recherche. Reste maintenant à voir dans la pratique la rapidité et la simplicité d’utilisation. C’est l’objet de l’article auto hébergement – acte 2.